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Les ESCROCS du Forex en Israël dans le collimateur de la Justice Fançaise

« Les loups de Tel-Aviv ». C’est le titre évocateur d’une enquête publiée le mois dernier dans les colonnes du « Times of Israël », pour dénoncer « la fraude généralisée » dans le secteur des options binaires (produit qui permet de parier à la hausse ou à la baisse) et du Forex (le marché des devises monétaires). Un sujet qui mobilise de plus en plus les autorités françaises et israéliennes.

traders-965x5431-965x543Et la France a décidé de taper fort. Une opération a ainsi été menée avec succès fin mars en Israël. Accompagnée d’un magistrat du Parquet de Paris, une juge d’instruction française du pôle financier a procédé à« quinze interrogatoires de suspects et auditions de témoins ainsi qu’à cinq perquisitions » dans le cadre d’une importante affaire d’escroquerie au Forex, a révélé François Molins, procureur de la République de Paris.

Ce n’est pas la première fois qu’Israël, qui s’est imposé comme un « hub » mondial dans le trading, est montré du doigt. Et pour cause : depuis quelques années, les sociétés de Forex et d’options binaires y fleurissent. La majorité de ces courtiers en ligne – plus d’une centaine selon certaines estimations – ont établi leur siège social à Chypre, un pays peu regardant en matière de pratiques commerciales. Dotés de centres d’appels multilingues basés en Israël, ils bénéficient ainsi de l’agrément de la Cysec, l’AMF chypriote, qui leur ouvre le marché européen.

D’autres plates-formes ne sont pas régulées du tout. Combien de sites sont engagés dans des pratiques douteuses voire frauduleuses ? « Selon moi, 90 % des sociétés de Forex israéliennes ne sont pas légitimes »,avance un professionnel, qui estime que le « vrai problème vient de la complaisance du régulateur chypriote ».

Pour sa part, l’Autorité israélienne des titres (ISA) a commencé à réagir. Elle a décidé d’interdire les transactions d’options binaires, en raison du « marketing très agressif » des sociétés concernées lesquelles visent « un public qui en ignore les risques ». Sauf que… la mesure ne s’applique pas aux sociétés travaillant avec des clients étrangers et qui constituent la majorité des victimes de fraudes émanant d’Israël. « Israël doit être capable de lutter contre les escroqueries quel que soit le passeport des victimes », fustige l’ex-trésorier général de l’Etat hébreu, Yaron Zelekha.

L’avocate Déborah Abitbol juge aussi la situation très préoccupante : « Nous avons une quinzaine de plaintes en cours dans le cadre de l’information judiciaire ouverte au parquet de Paris et qui concernent des victimes françaises de ces sociétés de Forex. Elles ont perdu toutes leurs économies sur des sommes importantes, entre 100.000 et 500 000 euros et ont pour certaines été victimes de sociétés basées en Israël, avec des centres d’appels employant des brokers francophones. » Et l’avocate de déplorer à mots couverts que la réaction de l’ISA soit trop restreinte pour être dissuasive.

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