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Tribune de Alain SAYADA– L’Iran a fini par reconnaître l’évidence : ses sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan ont été “gravement endommagés”

Drapeau Nucleaire

Tribune  de Alain SAYADA

L’aveu iranien : quand l’Occident laisse filer la bombe

L’Iran a fini par reconnaître l’évidence : ses sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan ont été “gravement endommagés” par les frappes américaines du 22 juin. L’enrichissement d’uranium a cessé, mais Téhéran le dit sans détour : il reprendra. Parce qu’il s’agit d’une “fierté nationale”.

Cet aveu, d’une gravité extrême, aurait dû sonner comme une victoire stratégique pour les Occidentaux. Mais il révèle au contraire l’impasse de la diplomatie européenne et la fragilité d’un équilibre où la force seule semble encore faire reculer la République islamique.

L’Europe complice par sa faiblesse

Depuis 2018 et la sortie des États-Unis de l’accord de Vienne, Paris, Londres et Berlin n’ont cessé de proclamer leur attachement au texte… tout en étant incapables de protéger leurs entreprises des sanctions américaines. Résultat : l’Iran a continué son programme en accusant les Européens de trahison, et aujourd’hui encore, c’est l’Amérique – et Israël – qui paient le prix de la confrontation. L’Europe, elle, observe, sermonne, mais n’agit pas. Sa lâcheté diplomatique en fait un complice objectif de la fuite en avant iranienne.

Trump assume la dissuasion par la force

Là où les chancelleries hésitent et se réfugient derrière des communiqués, Donald Trump envoie des missiles et prévient : “Nous recommencerons si nécessaire.” Qu’on l’approuve ou non, cette clarté tranche avec les ambiguïtés européennes. L’Iran comprend une seule langue : la fermeté. Et seule cette fermeté a stoppé, même provisoirement, son enrichissement d’uranium.

Téhéran ne renoncera pas

Il serait naïf de croire que les déclarations d’ouverture aux discussions cachent une volonté réelle de compromis. L’Iran a toujours négocié pour gagner du temps, jamais pour céder sur le fond. Reconstruire, relancer, menacer : voilà sa stratégie. Et demain, si rien n’est fait, la République islamique sera au seuil nucléaire, transformant tout le Moyen-Orient en poudrière.

Ne pas répéter l’erreur de Munich

Le moment est décisif. Continuer à croire que l’Iran renoncera à son programme nucléaire par la grâce d’un texte diplomatique, c’est répéter la tragédie des illusions. L’Occident doit choisir : accepter un Iran nucléaire – et donc une course à l’armement régionale incontrôlable – ou assumer une politique de fermeté, où la menace de frappes reste crédible et les sanctions réellement étouffantes.

 L’aveu de l’Iran démontre que la force est efficace. Chaque tentative de l’Iran d’obtenir la bombe nucléaire la placera sous une épée de Damoclès, soulignant que, malgré sa faiblesse apparente, l’Occident n’hésitera pas à intervenir de manière décisive lorsque les enjeux géostratégiques mettent en jeu la stabilité de ses intérêts vitaux.

Alain SAYADA
        Alain SAYADA

Rédacteur en Chef

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