
Alors que les négociations autour d’un cessez-le-feu à Gaza reprennent, l’ancien président américain Donald Trump évoque un arrêt temporaire des combats conditionné à la libération d’otages israéliens. Alain Sayada revient sur la stratégie militaire israélienne, le déclin du Hamas, et le rôle que joue la mémoire historique dans ce combat contre l’islamisme radical.
Vers la fin du Hamas ?
Le président Donald Trump a récemment affirmé qu’un cessez-le-feu pourrait intervenir dans les prochaines semaines. Cette trêve, d’une durée de 60 jours, serait conditionnée à la libération de dix otages israéliens, parmi la vingtaine encore présumée en vie. Bien sûr, notre vœu le plus cher demeure la libération de tous les otages. Mais cette proposition reflète une réalité stratégique : le Hamas est aujourd’hui en pleine déroute.
Sur le terrain, l’armée israélienne (Tsahal) mène une opération militaire méthodique et ciblée. L’objectif : segmenter la bande de Gaza, séparer les civils des terroristes, acheminer l’aide humanitaire tout en encerclant les combattants islamistes. Bien que certains civils soutiennent encore le Hamas, cette stratégie vise à briser cette symbiose dangereuse.
Selon nos dernières informations, seuls trois hauts commandants du Hamas, impliqués dans le massacre du 7 octobre, seraient encore en vie. Le commandement de l’organisation est désorganisé, ses capacités de communication et de coordination fortement amoindries. Le Hamas est à bout de souffle. Le compte à rebours est lancé.
L’histoire l’a déjà montré : une idéologie peut être vaincue
Certains affirment que l’on ne peut pas détruire une idéologie. Pourtant, le nazisme a été vaincu. Les Alliés ont éliminé, pourchassé ses dignitaires, les ont jugés à Nuremberg, et ont construit sur ses ruines une nouvelle Allemagne démocratique. Le courage, la détermination et la mémoire collective ont triomphé. Il en sera de même avec le Hamas.
Cette organisation, branche armée des Frères musulmans, s’est aussi infiltrée en Europe, notamment en France — avec, il faut le dire, la bienveillance idéologique du président Emmanuel Macron et de certains mouvements d’extrême gauche ( Jean Luc Melenchon et acolytes). Le combat contre cette mouvance ne s’arrête pas à Gaza. Il est aussi politique, culturel, et spirituel.
Une fois le Hamas démantelé, les Palestiniens eux-mêmes pourront espérer un avenir meilleur, en paix, et pourquoi pas en coopération avec Israël. Mais cette paix ne pourra naître que sur les cendres du terrorisme islamiste, pas sous son ombre.
Un combat plus large pour la sécurité régionale
Le chemin vers la stabilité reste long. Tsahal a envoyé à l’Age de pierre le Hezbollah, contré les attaques des Houthis au Yémen, et devra tôt ou tard affronter l’Iran, dont les ambitions nucléaires représentent une menace existentielle. Comme en 1945, où les nazis étaient à deux doigts d’acquérir l’arme atomique, le monde libre — avec Israël en première ligne — devra empêcher les mollahs iraniens de franchir cette ligne rouge.
Puissent tous les otages encore détenus revenir vivants, entourés de leurs familles et de tout le peuple d’Israël. Puisse Israël continuer à anticiper, à se défendre, et à tendre la main — mais jamais sans vigilance.
Am Israel Haï.
Alain SAYADA